«C’est très impressionnant que de voir l’ambiance internationale omniprésente ici et sur le campus ! C’est un échange permanent, mais surtout une compétition bien plus accrue ! Pour les cours tout se passe très bien, hamdoulah, je n’ai pas du tout de problème quant à l’assimilation des cours,même si j’ai la quasi totalité des cours en anglais. Les profs sont très bien, et une fois passé l’aspect un peu nouveau de l’enseignement à l’américaine, le reste se passe très bien. On a eu un séminaire sur l’International Banking... je me suis sentie un peu intimidée par les stands imposants de Goldman Sachs, Morgan Stanley et autre banques internationales... mais à la fin il s’est avéré qu’ils sont très intéressés par les profils d’ingénieurs. Aussi je me suis rendue compte en observant les gens qui postulent que les élèves de l’EHTP n’ont rien à envier à ceux des grandes écoles françaises...la seule différence c’est que les gens ici osent voir grand. »
A. Amine , Ecole Polytechnique, Promotion 2011 :
Cher(e) camarade,
-Crois en toi, donne tout ce que tu as, pousse tes limites et vise loin !
La prépa n’est pas facile, elle est très très dure !
Heureusement, la prépa est une aventure dont les résultats impacteront toute ta vie. Cela vaut, donc, amplement le coup de s’y investir pleinement!
-Ne baisse pas les bras, sois fier de toi chaque instant en prépa et regarde grand.
-Combats-toi pour être ce que tu rêves d’être et justifie ta propre valeur.
-Sois patient, reste modeste et persévérant.
-Ne laisse pas tes ambitions se ternir par des petits obstacles, en l’occurrence la prépa !
-Rappelle-toi, crois en toi et sois maitre de toi-même.
Je te souhaite un très bon courage.
N.A, Centrale Paris, Promotion 2014 :
Le secret de la réussite en prépa pour intégrer l’école de vos rêves est de toujours y croire. Bien simple à dire, un peu plus difficile à faire.
Quand les résultats des écrits étaient tombés, j’étais choqué tant les notes obtenues étaient basses par rapport à mes espérances. Mes professeurs et mon entourage ne croyaient pas que j’allais intégrer une école aussi prestigieuse que Centrale Paris et pourtant j’ai fait le choix de croire en cette possibilité et rester positif jusqu’au bout du chemin.
Z.F, Enseeiht-Georgia tech : ( De la liste d'attente en Prepa à Enseeiht )
Mon accès à la prépa n’a pas été facile , J’ai dû passer par la liste d’attente.
Pourtant je n’avais jamais douté de mes capacités.
Etant passionné de sciences depuis mon plus jeune âge et n’ayant jamais eu de difficultés à bien comprendre mes cours, j’ai toujours eu confiance en moi.
Bien sûr cette réalité est restée vraie jusqu’à ce que je découvre le monde de la prépa car en prépa on n’est plus le seul à avoir ces atouts. Tout le monde a un très bon niveau avec des variances minimes.
Le premier obstacle à franchir n’a pas été pour moi la difficulté des cours mais les autres.
Une dynamique de concurrence rude et implacable s’installe dès la rentrée entre les étudiants. On cherche toujours à démoraliser l’adversaire. Dans ma classe on te forçait à croire que tu garderas toujours le classement de ton admission en prépa et que les étudiants qui allaient réussir étaient ceux qui avaient été en tête lors des sélections.
En d’autres termes, cela voulait dire que je devais m’attendre à être parmi les derniers de la classe!
Pourtant, ceci n’a fait que booster ma motivation et avec une bonne méthodologie, j’ai réussi à être classé premier de la classe lors du premier examen. Cette première “victoire” m’a donné un élan et une confiance en moi que j’ai tâchée de garder pendant mes deux années en classes préparatoires.
En plus des problèmes communs à tous les taupins du monde, l’obstacle majeur dans notre centre était l’atmosphère de démotivation qui y régnait. Cette atmosphère engendre un phénomène de psychologie de groupe qui s’accentue au fur et à mesure que les concours approchent.
Ne pas faire d’effort pour travailler ses cours était devenu un signe d’audace et de caractère, les mâles et les femelles se suivaient dans la cours du lycée, exhibant aux autres individus du groupe le fait qu’ils ne succombaient pas à l’obligation d’aller travailler.
Leur caractère aventurier leur faisait gagner des points de popularité et ils se réjouissaient de leurs réputations. Mais cette popularité éphémère n’a fait que nuire à leur cursus académique et carrière professionnelle. Pour ma part, étant de caractère plutôt indépendant, j’ai réussi à me détacher de cet engrenage malsain en gardant toujours mes distances et j’ai fini par réussir à atteindre l’école que je visais.
M.E. Mines de Saint-Etienne, ESSEC ( Le jour du concours Mines-et-ponts ):
Meknès, le jour j, 13h01, début de la première composition de physique du concours commun Mines-Ponts. Un silence froid et troublant s’installait progressivement dans cette grande salle d’examen qui laissait siffler à travers ses portes entrouvertes un doux vent de printemps.
Ambitieux et serein, je commençais la lecture de cet énoncé insidieux et fourni. Perdu et pensif, cette première lecture me fît douter de ma préparation et de ma didactique : ma préparation intensive fût abattue au bout de quelques secondes de doute et de panique. Dans cette phase de stress intense, même les équations de Maxwell me résistaient et échappaient à ma plume.
Un quart d’heure s’écoula depuis le début de l’épreuve ; ma feuille de composition était vide, perdue dans mes brouillons verts plein d’équations et d’impasses. Etait-ce la fin du film dont j’étais le héro pendant 2 ans ? Dans l’indécis le plus profond, je songeais déjà à mon plan de redoublement : de toute façon, me disais-je, j’aurai polytechnique l’année prochaine… A cet instant, je ne réalisais pas encore que cette ambition factice et maligne n’était que l’expression d’un renoncement et d’une lâcheté indigne des efforts multiples fournis lors de ces deux dernières années. J’étais désespéré et m’apprêtais à abandonner mon rêve d’intégrer une école du concours.
Dans ce plasma d’idées, une phrase de Sénèque me percuta : « C’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien». L’impact brisa l’immunité dans laquelle je m’immisçais : cet abandon qui, soit disant, me délivrait de l’insupportable stress qui me paralysait.
Je devais sortir, me regarder dans le miroir, me parler et m’écouter ! La permission de sortie me fût accordée. Une brève introspective se tenait dès lors devant les miroirs des sanitaires où je me rinçais les méninges de cet intrus méconnu : l’abandon.
14h20, le visage mouillé mais vif, j’étais de retour en salle. Le calme et la sérénité que j’ai su atteindre après un combat intense mais bref contre le doute, m’ont permis d’aborder le problème à tête reposée. L’énoncé craintif me parlait alors pour la première fois rassuré, à son tour, par mon assurance.
A la fin de cette épreuve, j’avais abordé les deux tiers des questions. D’autres se vantaient devant moi d’avoir fini la composition comme pour abattre le dernier pilier d’ambition que j’avais réussi à maintenir. Plusieurs d’entre eux n’ont pas réussi le concours, moi si!
Dans cette fable singulière, l’énoncé et moi avons expérimenté la puissance de la motivation, de la stratégie, de l’introspective et de l’assurance. Le long de la prépa, vous serez confrontés à de multiples obstacles : seuls les plus dignes et les plus sages en sortiront vainqueurs. Sans doute, l’obstacle le plus redoutable se cache en vous et vous poussera à renoncer en vous murmurant, d’un air rassurant mais sournois, que vous feriez mieux la prochaine fois.
Aujourd’hui, je suis Ingénieur Civil de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne. Loin d’être la plus prestigieuse du lot, ce label me rappellera, néanmoins, à jamais, mon combat, ma résistance et ma victoire qui m’y ont conduit.
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